Dépistage du cancer du sein en France
 


Globalement, les femmes interrogées de 40 à 75 ans ont une bonne connaissance des risques et bénéfices du dépistage du cancer du sein. Pour 38 % d’entre elles, le principal bénéfice est la découverte précoce de la tumeur [3].

 

Les enseignements de l'observatoire "EDIFICE" Roche :

• Une bonne connaissance des enjeux du dépistage chez les femmes de 50 à 74 ans

Il existe cependant une idée fausse, qu’un cancer dépisté plus tôt nécessitera moins de traitement, en particulier de chimiothérapie : les données EDIFICE 2013, ont montré que 77 % des femmes interrogées de 40 à 75 ans, pensaient qu’un cancer détecté précocement était traité localement seulement ; alors que seulement 10 % pensaient qu’une chimiothérapie était souvent réalisée [3]. 

Globalement, les femmes déclarent être plutôt rassurées qu’inquiétées par l’examen de dépistage du cancer du sein [4, 5]. Elles sont 63 % dans ce cas en 2014, cependant, le fait d’être plutôt rassuré ou plutôt inquiet à l’idée d’un examen n’impacte pas la participation au dépistage [5]. 

Le taux de mammographies réalisées hors du programme de dépistage organisé est élevé chez les femmes de 45 à 49 ans (88 % en 2011 [6].

• Faible impact de la controverse sur les risques et bénéfices du dépistage

Seulement 17 % des femmes interrogées en 2013 avaient un souvenir de la controverse et seulement 1 % ont déclaré avoir l’intention de réaliser les examens de dépistage moins fréquemment. La controverse sur les risques et bénéfices du dépistage du cancer du sein n’a pas impacté la mobilisation des femmes en sa faveur [3].

• Une participation élevée à l’examen par mammographie...

La quasi totalité (97 %) des femmes de 50 à 74 ans interrogées en 2016 ont déclaré avoir réalisé au moins une mammographie dans leur vie [7]. Ce taux est stable depuis 2005 et indépendant des critères sociodémographiques [7, 8].

• ... mais la fidélisation est en baisse

   

Fig. 2 : Impact de la précarité sur la participation au dépistage en 2014 et 2016 [11]. * indique une différence significative par rapport à 2014.

Cette tendance, apparue en 2014 [10] s’est confirmée en 2016 (Fig. 2) [8,11]. Les femmes dites précaires ont tendance à moins suivre les recommandations préconisant un examen de dépistage par mammographie tous les deux ans.

 

 

 

 

 

   

• Impact de l’âge sur le suivi des recommandations de dépistage

Les femmes des catégories d’âge plus élevées (65 - 74 ans), sont significativement moins nombreuses à suivre ces recommandations [7, 9].

• La précarité est un facteur limitant la participation au dépistage

Fig. 1 : Dépistage du cancer du sein par un examen dans les deux années passées entre 2005 et 2016. *indique une différence significative par rapport à 2014 [8]

On note cependant une baisse significative du taux de femmes déclarant avoir réalisé une mammographie dans les deux années passées, conformément aux recommandations (Fig. 1) [8]

 

 

 

 

 

   

• Connaissance des facteurs de risque

Les facteurs de risque de cancer du sein sont bien connus des femmes de plus de 50 ans : 54 % citent l’hérédité/ les antécédents familiaux et 15 % les traitements médicamenteux, en accord avec les facteurs de risque scientifiquement reconnus. En revanche, les risques liés à la consommation d’alcool, de tabac et le facteur surpoids /obésité, étaient rarement cités, alors que ce sont des facteurs de risque de cancer du sein scientifiquement reconnus [12].