Dépistage du cancer colorectal : impact du nouveau test immunologique

Depuis fin 2008, les hommes et les femmes de 50 à 74 ans sont invités à réaliser tous les 2 ans un test de recherche de sang dans les selles. Selon les recommandations, ce test doit être renouvelé tous les deux ans en cas de résultat négatif ou suivi d‘une coloscopie réalisée par un gastro-entérologue en cas de résultat positif. Depuis 2015, un nouveau test immunologique plus performant a remplacé le test Hemoccult. L’enquête EDIFICE 5 avait pour objectif d’évaluer l’adhésion au nouveau test immunologique.
Les enseignements de l'observatoire "EDIFICE" Roche :
• En 2016, le dépistage du cancer colorectal est en augmentation significative selon les déclarations
Les personnes interrogées en 2016 déclarent :

déclarent avoir réalisé au moins un test de dépistage du cancer colorectal au cours de leur vie. (vs. 60% en 2014)

déclarent avoir réalisé au moins un test de dépistage du cancer colorectal dans les deux années passées, conformément aux recommandations. (vs. 33 % en 2014)*
• Le nouveau test immunologique est bien perçu
Depuis Avril 2015, un nouveau test immunologique de recherche de sang dans les selles a remplacé l’ancien test Hemoccult.
Une nette préférence pour le nouveau test immunologique car plus simple d’utilisation

89% des personnes qui ont pratiqué les deux tests de recherche de sang dans les selles préfèrent le test immunologique.
• Le dépistage du cancer colorectal : une démarche, à priori bien acceptée chez les plus de 50 ans
73% des personnes se déclarent plus rassurées qu’inquiètes par la réalisation d’un test de dépistage du cancer colorectal.
79% ont l’intention de réaliser un dépistage à l’avenir.
66% des personnes interrogées considèrent le dépistage du cancer colorectal comme efficace.
• La lettre d’invitation au dépistage a un impact fort…
90% des personnes ayant réalisé un test de dépistage du cancer colorectal, l’ont fait à la suite de la lettre d’invitation.
• …mais le test de dépistage est reporté ou pas réalisé, principalement par négligence
42% ayant déjà réalisé un test déclarent avoir attendu, par négligence. En moyenne l’attente est de 3 mois.
36% des personnes n’ayant jamais fait le test et 22 % l’ayant abandonné expliquent leur comportement par la négligence.
• La mobilisation se poursuit chez les moins de 55 ans
La participation et le suivi des recommandations sont en nette hausse dans la tranche d’âge les plus jeune (50-54 ans). Alors que dans les catégories d’âge élevées, la tendance est plutôt stable entre 2014 et 2016.
Participation des 50-54 ans en hausse
Réalisation d’un test de dépistage du cancer colorectal au cours de la vie.

• La précarité influence la participation au dépistage
Les personnes dites précaires sont moins enclines que les personnes non-précaires à participer au dépistage organisé du cancer colorectal. Cet impact défavorable de la précarité observé dans EDIFICE en 2014 se confirme en 2016.
