Certains traitements contre les cancers et la maladie elle-même peuvent affecter les défenses immunitaires et rendre vulnérable à l’infection de pathogènes contre lesquels des vaccins existent. Être protégé grâce à la vaccination est primordial, d’autant plus dans le combat contre le cancer.

Le système immunitaire regroupe un ensemble d’organes et de cellules dont la mission est d’éliminer tout élément reconnu comme étranger (virus, bactérie) ou anormal (cellule infectée, cellule cancéreuse). Certains traitements contre le cancer peuvent occasionner une diminution des cellules immunitaires. On parle d’immunodépression et de personnes immunodéprimées. L’organisme est alors plus vulnérable aux infections qui peuvent être plus fréquentes et surtout plus graves.

Nombre de ces infections sont évitables par la vaccination. Avoir des vaccinations à jour tout au long de la vie est un moyen de prévention efficace. La question de la vaccination doit être abordée avec le médecin, idéalement avant l’initiation des traitements. Des recommandations spécifiques de vaccination existent pour les personnes immunodéprimées en cours de traitement pour un cancer, notamment contre la grippe, les infections à pneumocoques et la Covid-19.

Un traitement par chimiothérapie provoque une diminution dans le sang de certaines cellules immunitaires. Elles sont alors moins efficaces pour reconnaître un pathogène et le détruire. L’immunodépression commence dès le début du traitement et perdure plusieurs mois après son arrêt. La conséquence est un risque accru d’infections sévères, notamment respiratoires, justifiant les vaccinations au cours du traitement.

Les médicaments d’immunothérapie ont pour objectif de réactiver le système immunitaire pour qu’il détruise les cellules cancéreuses. Ces traitements renforcent donc la réponse immunitaire mais peuvent provoquer un déséquilibre lié à une suractivation des cellules du système immunitaire.

Cette famille de traitements va agir sur certaines cellules cancéreuses portant une caractéristique moléculaire précise. Leurs effets indésirables dépendent de la molécule ciblée par le médicament.

L’objectif de la radiothérapie est de détruire les cellules cancéreuses en les soumettant à une forte irradiation. Elle peut également affaiblir le système immunitaire.

Des recommandations vaccinales spécifiques existent en cas d’immunodépression en général et de traitement par chimiothérapie en particulier.

La grippe saisonnière est due à des virus nommés Influenza qui circulent chaque année en France de novembre à avril. Les virus de la grippe sont très contagieux. Ils peuvent se transmettre dans l’air (éternuements) ou par le contact d’objets ou de mains contaminés. Ils provoquent des infections respiratoires aiguës accompagnées d’une forte fièvre, de fatigue, de courbatures et de maux de tête. Les complications de la grippe peuvent être plus graves au cours d’un traitement par chimiothérapie. De plus, la maladie grippale peut occasionner un retard d’administration de la chimiothérapie.

Pour ces raisons, la vaccination contre la grippe est spécifiquement recommandée à raison d’une dose annuelle au cours du traitement par chimiothérapie et jusqu’à 6 mois après son arrêt.

En cas d’administration du vaccin au cours d’un traitement par chimiothérapie, un rappel peut être proposé à 1 mois de la première injection. En cas de traitement par thérapie ciblée, radiothérapie ou immunothérapie, la vaccination antigrippale est recommandée au même titre que dans la population générale.

Les infections à pneumocoques sont causées par des bactéries appelées Streptococcus pneumoniae. Elles provoquent des infections dans différentes parties de l’organisme comme l’oreille (otite), les sinus (sinusite), l’enveloppe du cerveau (méningite), les poumons (pneumonies) et dans le sang (bactériémie). Les bactéries se transmettent par contact direct avec une personne contaminée.

Les personnes atteintes d’un cancer ont un risque élevé d’infection invasive à pneumocoques, particulièrement en cas de chimiothérapie.

La vaccination est donc recommandée en cours de chimiothérapie de préférence entre deux cures. En cas de risque d’infection sévère à pneumocoques, un rappel peut être proposé au moins 2 mois après la fin du traitement.

La cause de la Covid-19 est un virus appartenant à la famille des coronavirus provoquant un syndrome respiratoire aigu sévère (ou SARS). La maladie peut provoquer une insuffisance respiratoire menaçant le pronostic vital.

Le risque de développer une forme grave de Covid-19 est notamment plus important chez les personnes en cours de traitement par chimiothérapie. De plus, la Covid-19 peut avoir des répercussions comme un retard dans les traitements, diminuant ainsi leur efficacité.

La vaccination anti-Covid-19 est recommandée pour les personnes ayant été atteintes d’un cancer et les patients traités par radiothérapie, thérapies ciblées, immunothérapie ou chirurgie. Les personnes immunodéprimées atteintes de certains cancers peuvent bénéficier d’une troisième dose selon le type de vaccins.

L’idéal est de se faire vacciner avant le début des traitements ou entre deux cures si la chimiothérapie est en cours.

Après un traitement occasionnant une immunodépression, il est important de revoir l’ensemble des vaccinations avec son médecin qui pourra envisager des rappels, si nécessaire, car le système immunitaire peut avoir perdu le bénéfice d’une vaccination antérieure au traitement. Il est recommandé de mettre à jour toutes les vaccinations 3 mois après l’arrêt de la chimiothérapie pour le traitement d’une tumeur solide et 6 mois après pour un cancer du sang.

Des effets indésirables peuvent survenir après l’injection, quel que soit le vaccin. Ils sont transitoires et durent habituellement moins de 24 heures. Il peut s’agir d’une lourdeur du bras du côté injecté, de fatigue, de maux de tête, de douleurs musculaires ou articulaires, de frissons ou de fièvre.

Se faire vacciner est un geste de protection individuelle et collective. La vaccination peut être moins efficace chez les personnes immunodéprimées, il est donc très important d’encourager leurs proches à se faire aussi vacciner.

Oui. La vaccination contre la grippe saisonnière est spécifiquement recommandée en cas de traitement par chimiothérapie, quel que soit votre âge. Vous pouvez vous faire vacciner dès que le vaccin est disponible (fin septembre) et jusqu’au moment du pic de l’épidémie, à savoir en janvier et février.

M-FR-00009043-1.0 - Établi en juin 2023

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