skip to content
series

Soulager les nausées et les vomissements

PatientsOncologieTraitementsVivre avec la maladie

Série

Les effets secondaires des traitements
Tous les articles de la série

Certaines chimiothérapies peuvent provoquer des nausées et des vomissements. Des traitements permettent de les éviter ou de les limiter de plus en plus efficacement.

Un certain nombre de chimiothérapies sont dites « émétisantes », c’est-à-dire qu’elles induisent des nausées et/ou des vomissements, qui peuvent apparaître dès le début d’une séance de chimiothérapie, pour s’estomper plusieurs jours après. La radiothérapie peut être également responsable de la survenue de nausées et vomissements.

Quels risques selon les traitements ?

Les médicaments anticancéreux sont classés en quatre catégories, selon le risque qu’ils présentent de provoquer des nausées et vomissements (en l’absence de traitement antiémétique) :

  • les substances hautement émétisantes (risque supérieur à 90 %) ;

  • les substances moyennement émétisantes (risque de 30 à 90 %) ;

  • les substances faiblement émétisantes (risque de 10 à 30 %) ;

  • les substances très faiblement émétisantes (risque inférieur à 10 %).

Certains médicaments peuvent changer de catégories, en fonction de la dose administrée, quelle que soit la voie d'administration (orale ou perfusion). Par ailleurs, le risque d’entraîner des nausées et vomissements concerne autant les médicaments administrés par voie intraveineuse (perfusions) que ceux qui se prennent par voie orale (gélules ou comprimés). Enfin, à noter que le risque de survenue de nausées et vomissements varie d’une personne à une autre.

En ce qui concerne la radiothérapie, ce sont les irradiations corporelles abdominales (incluant le système digestif) et totales qui risquent de provoquer des nausées et des vomissements.

Survenue des nausées et vomissements

Le plus souvent, les nausées et vomissements apparaissent dans les 24 heures qui suivent l’administration du traitement par chimiothérapie (on dit qu’ils sont « aigus ») ou au-delà de ces 24 heures (on dit qu’ils sont « retardés »). Quel que soit le moment de leur survenue, leur traitement fait partie intégrante du suivi des patients sous chimiothérapie.

Il peut également arriver que les nausées et vomissements surviennent dans les jours ou les heures qui précèdent le début du traitement (on dit alors qu’ils sont « anticipés »). Cela se produit essentiellement chez des personnes qui ont déjà reçu des chimiothérapies et qui réagissent alors, en quelque sorte, par réflexe ; l’anxiété d’avoir des nausées et vomissements lors de la prochaine chimiothérapie est telle que l’organisme réagit en anticipant la survenue de ces effets indésirables.

Les nausées se traduisent par la sensation d’être barbouillé. Elles durent rarement plus de 72 heures. Avoir des nausées ne s’accompagne pas systématiquement de vomissements. En cas de survenue de vomissements, il est recommandé de se rincer la bouche avec de l’eau froide et d’attendre une à deux heures avant de s’alimenter.

Une prise en charge personnalisée

En fonction du risque émétisant du traitement administré, mais aussi de la personne elle-même, selon notamment son angoisse et ses antécédents, les médecins établiront pour chaque patient un bilan précis. Ce dernier permet alors de lui proposer le traitement antiémétique le mieux adapté à sa situation.

Aujourd’hui, les médecins disposent de nombreuses familles de médicaments, non seulement pour soulager, mais surtout pour prévenir les nausées et vomissements induits par la chimiothérapie ou la radiothérapie. Ces médicaments sont pratiquement toujours utilisés en association pour obtenir une plus grande efficacité. Selon les cas, ils sont administrés par voie orale, intraveineuse ou rectale.

Grâce aux traitements antiémétiques dont disposent aujourd’hui les médecins, les nausées et les vomissements consécutifs à la chimiothérapie et à la radiothérapie sont devenus moins fréquents.

En cas de persistance des vomissements, contactez votre médecin. Il pourra, selon la situation :

  • mettre en place un traitement antiémétique ;

  • adapter le traitement antiémétique que vous prenez ;

  • réaliser un bilan afin d’évaluer le retentissement de ces vomissements.

Dans le cas des nausées et vomissements par anticipation, certaines études ont montré que l'utilisation de médicaments contre l'anxiété et/ou des techniques de relaxation pouvait aider à prévenir ces effets.

La question de…

« Que puis-je faire au quotidien pour limiter mes nausées et parvenir à m'alimenter normalement ? »

Bernadette D., 62 ans

Beaucoup d'astuces pratiques peuvent vous faciliter la vie. Pendant le traitement :

  • buvez une boisson de type « cola » (en enlevant les bulles) ;

  • essayez de vous détendre ou de vous changer les idées (en discutant avec un ami, en regardant la télévision…).

Adaptez également votre alimentation à votre situation :

  • préférez les aliments faciles à digérer (pas de graisses, de fritures…) ;

  • choisissez ceux qui ne sentent pas trop fort (blanc de poulet, pâtes, riz…) ;

  • consommez-les tièdes ou froids pour limiter les odeurs ;

  • mangez léger avant et après le traitement ;

  • mangez lentement ;

  • fractionnez vos repas en plusieurs petites collations.

Dans tous les cas, mangez, d’abord et avant tout, ce dont vous avez envie et qui vous fait plaisir.

À retenir

  • La chimiothérapie, mais aussi la radiothérapie, peuvent provoquer des nausées et des vomissements. Ces effets indésirables sont connus de longue date et peuvent être prévenus efficacement.

  • Nous ne sommes pas égaux face aux risques de présenter ces effets indésirables car ils dépendent non seulement du traitement administré, mais aussi de la « sensibilité » de chacun.

  • De nombreux médicaments, sous différentes formes, et à différents moments du traitement anticancéreux, peuvent être proposés.

M-FR-00009116-2.0 - Septembre 2025

Plus d'articles

Voir tous les articles