C’est le plus fréquent des cancers chez la femme mais aussi l’un de ceux que l’on dépiste et que l’on soigne le mieux.

On estime que près de 58 000 nouveaux cas de cancers du sein surviennent chaque année en France. Ce cancer représente plus de 30 % des maladies tumorales malignes diagnostiquées chez les femmes. Son incidence est en légère augmentation ces dernières années et sa mortalité diminue régulièrement depuis une dizaine d’années. Ceci s’explique notamment par une amélioration de l’efficacité des traitements et par un diagnostic plus précoce de la maladie (sachant que, pour tous les cancers, plus le diagnostic est précoce et meilleures sont les chances de guérison).

La survenue du cancer du sein est rare avant 30 ans, 22 % des femmes avaient moins de 50 ans au moment du diagnostic, puis le risque de survenue augmente au fur et à mesure du vieillissement. Son incidence est la plus importante entre 50 et 74 ans, ce qui justifie le choix de cette tranche d’âge pour son dépistage par mammographie.

Bien que les mécanismes précis de survenue du cancer du sein ne soient pas connus avec précision, un certain nombre de facteurs de risque de ce cancer ont été identifiés :

  • l’âge : plus on vieillit, plus la fréquence du cancer du sein augmente ;

  • des antécédents familiaux : lorsqu’un parent proche (mère ou sœur notamment) a été atteint d’un cancer du sein, le risque d’être soi-même touché par cette maladie est augmenté. Il existe ainsi des prédispositions génétiques qui concernent de 5 à 10 % des cancers du sein ;

  • l’exposition aux œstrogènes : le risque est accru en cas de puberté précoce, de première grossesse après 40 ans ou d’absence de grossesse, de ménopause tardive et de prise d’un traitement substitutif de la ménopause.

D’autres facteurs, tels que la surcharge pondérale ou la consommation importante d’alcool, pourraient également jouer un rôle favorisant.

Un cancer est lié à la multiplication de cellules anormales. En s’accumulant, elles finissent par former une masse, plus ou moins importante, appelée tumeur maligne. La palpation d’un sein, par la femme elle-même ou par un médecin, peut permettre de détecter une grosseur évocatrice d’un cancer. Toutefois, seule une radiographie des seins, la mammographie, est en mesure de dépister de façon fiable toute anomalie présente. Cet examen permet d’obtenir des images de l’intérieur du sein. Pour chaque sein, deux clichés sont réalisés, l’un de face et le second en oblique.

La détection d’une anomalie à la mammographie ne permet pas de savoir si celle-ci est cancéreuse ou bénigne. Pour cela, les cellules constituant l’anomalie doivent être examinées au microscope par un médecin spécialisé, un anatomopathologiste. Il est alors nécessaire de réaliser un prélèvement de tissus au niveau de l’anomalie. Différentes techniques de prélèvement existent (ponction cytologique ou biopsie) pour détecter un cancer du sein, le choix de l’une ou l’autre dépendant essentiellement de la localisation de l’anomalie et de sa taille.

Il peut être décidé de retirer une anomalie sans biopsie préalable.

Une intervention chirurgicale est alors programmée. Le chirurgien commence par prélever une partie des tissus qu’il fait immédiatement examiner par un anatomopathologiste. Ce dernier informe le chirurgien du résultat alors que l’opération est toujours en cours. Selon que l’anomalie est bénigne ou cancéreuse, le chirurgien adapte ensuite le type d’intervention à pratiquer.

À l’heure actuelle, il est recommandé aux femmes âgées de plus de 50 ans de passer une mammographie tous les deux ans. En France, un dépistage systématique s’est progressivement organisé et depuis le 1er janvier 2004, il concerne tous les départements. Dans le cadre de ce dépistage, toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans reçoivent tous les deux ans une invitation pour effectuer une mammographie gratuite. Celle-ci doit être réalisée dans un centre homologué et les clichés radiographiques doivent être vus par deux radiologues. Avant 50 ans et après 74 ans, le dépistage par mammographie se fait à titre individuel.

Les cellules cancéreuses peuvent se développer dans différentes régions du sein, au niveau des canaux ou des lobules qui le constituent. On distingue essentiellement deux types de cancer du sein : ceux qui sont limités exclusivement à l’intérieur d’un canal ou d’un lobule, qui sont appelés cancer in situ, et ceux qui se sont étendus aux tissus environnants, dénommés cancers infiltrants. Dans le second cas, il arrive que des cellules cancéreuses se propagent aux ganglions lymphatiques situés à proximité du sein (dans l’aisselle) ; on parle alors d’envahissement ganglionnaire.

Le traitement d’un cancer du sein repose d’abord sur la chirurgie. L’intervention pratiquée vise à retirer la tumeur. Si celle-ci est volumineuse ou mal située, l’ablation du sein est nécessaire. Mais les chirurgiens tentent généralement de conserver le sein le plus intact possible. Une fois l’opération réalisée, d’autres types de traitement sont souvent proposés, de manière complémentaire. Ils visent à éliminer les éventuelles cellules cancéreuses qui n’auraient pas été retirées au cours de l’intervention chirurgicale et à prévenir ainsi les risques de récidives du cancer du sein. Ces traitements sont également prescrits lorsqu’une intervention chirurgicale ne peut être envisagée. Le choix de l’un ou de plusieurs de ces traitements dépend essentiellement des caractéristiques de la tumeur.

Elle repose sur l’administration de médicaments qui s’attaquent aux cellules cancéreuses. La chimiothérapie est généralement débutée au cours des semaines qui suivent l’intervention chirurgicale. Elle peut également être prescrite avant l’opération chirurgicale. Dans ce cas, la chimiothérapie vise à éliminer le plus possible de cellules cancéreuses afin de réduire la taille de la tumeur et augmenter les chances de succès de la chirurgie. Le choix des médicaments prescrits, le rythme d’administration et la durée du traitement sont déterminés en fonction de chaque patiente.

Elle consiste à exposer la zone où était située la tumeur à des rayons qui détruisent les cellules cancéreuses éventuellement restantes. Le nombre des séances de radiothérapie est adapté à chaque patiente.

Certains cancers sont sensibles aux œstrogènes, des hormones produites par l’organisme, qui favorisent leur développement. Un test réalisé à partir d’un prélèvement de la tumeur permet de déterminer si celle-ci est « hormono-sensible » ou pas. Si c’est le cas, des médicaments qui bloquent l’action des œstrogènes sont prescrits : c’est l’hormonothérapie. Ce type de traitement est généralement donné pendant plusieurs années.

Il existe également pour le traitement du cancer du sein des thérapies ciblées. Il s’agit de médicaments dont le mode d’action dépend de l’existence d’une cible déterminée sur laquelle ils agissent directement. Certaines thérapies ciblées s’adressent aux femmes dont les cellules cancéreuses surexpriment une protéine spécifique. La présence de cette protéine est détectée grâce à un test réalisé sur un échantillon de la tumeur.

Il est normal de rencontrer des difficultés psychologiques lorsque l’on est atteint d’un cancer du sein. Stress et anxiété sont ainsi fréquents et il ne faut pas hésiter à solliciter un soutien psychologique. La plupart des centres de soins s’occupant des personnes atteintes de cancer propose des consultations psychologiques. Cela peut être une aide précieuse.

Selon les recommandations en vigueur, il sera préconisé une consultation avec son médecin cancérologue au moins deux fois par an pendant cinq ans, puis une fois par an. Lors de ces consultations, un dosage de marqueurs tumoraux pourra être demandé. Chaque année, une mammographie sera réalisée, éventuellement associée à une échographie mammaire. Le but de ce suivi est de s’assurer de l’absence de récidive ou, si elle survient, de la détecter pour mettre en œuvre les traitements nécessaires.

M-FR-00008969-1.0 - Établi en juin 2023

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